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Frederic Mistral : bibliotèca virtuala
Frédéric Mistral (1830-1914), est sans nul doute la figure littéraire emblématique de la littérature et de la culture occitane en général. Militant, activiste politique et culturel, devenu symbole du renouveau occitan au XIXe siècle, Frédéric Mistral est avant tout un poète de langue d’oc de renommée internationale, récompensé en 1904 par un prix Nobel de littérature.
A l’occasion des Commémorations nationales du centenaire de sa disparition, Occitanica s’est enrichi d’un espace dédié à la redécouverte de l’oeuvre mistralienne. Cette bibliothèque virtuelle permet d’en apprendre plus sur le poète, lexicographe et fondateur du Félibrige. Suivez le parcours littéraire de Frédéric Mistral, de son enfance à sa disparition en passant par les années de formation et les rencontres décisives avec ceux qui l'encouragèrent dans son entreprise.
  • L'enfance au Mas dóu Juge

    Joseph-Étienne-Frédéric Mistral voit le jour le 8 septembre 1830 au Mas dóu Juge (Mas du Juge), domaine agricole sur la commune de Maillane (Bouches-du-Rhône). Le mas est situé au cœur de la « Petite Crau », plaine fertile de la Provence rhodanienne délimitée par les Alpilles et le Rhône, deux repères géographiques majeurs dans l'œuvre de l'écrivain. Mistral naît dans une famille de meinagié (ménagers), exploitants agricoles et propriétaires terriens qui constituaient une « sorto d'aristoucracio que fai la transicioun entre païsan e bourgés »(« une sorte d'aristocratie qui fait la transition entre paysan et bourgeois »), et qui, « coume touto autro, a soun ourguei de casto » (« comme toute autre, a son orgueil de caste »). En savoir +

  • Le temps des pensionnats, premières lectures occitanes

    Afin de modérer son goût pour « lou plantié » - l'école buissonnière -, ses parents envoient le jeune Frédéric Mistral, âgé de neuf ans, au pensionnat ouvert par un certain M. Donnat dans un monastère en ruine, Saint-Michel-de-Frigolet, situé dans le massif de la Montagnette. Le pensionnat accueille des enfants de fermiers ou d'artisans, qui payent l'original M. Donnat en huile, farine, légumes ou tissus. Frédéric Mistral évolue dans ce cadre champêtre et peu conventionnel, profitant de l'absence fréquente des professeurs. Mais l'expérience éducative de M. Donnat tourne vite court et les enfants sont renvoyés chez eux. En 1841, Frédéric Mistral est envoyé à Avignon dans une pension plus classique, tenue par ... En savoir +

  • Rencontre avec Joseph Roumanille

    « Vaqui l'aubo que moun amo esperavo pèr s'escarabiha ! » (« Voici l'aube que mon âme attendait pour s'éveiller à la lumière ») L'austérité de la pension Millet, le « mal du pays » qui consume Frédéric Mistral alors âgé de 14 ans, décident ses parents à le changer une fois encore de pensionnat : « Pèr muda mai li catoun, ma maire, à la rintrado de l'annado escoulàri, m'aduguè vers moussu Dupuy, un bericlet Carpentrassen, que tenié 'n autre pensiounat, toujour en Avignoun, au quartié dóu Pont-Trauca. Mai eici, pèr mi goust de prouvençalisto en erbo, aguère, coume se dis, lou mourre dins lou sa. » (« Comme les chattes qui, souvent, changent leurs petits de place, ma mère, à la rentrée de cette année scolaire, m'amena chez M. Dupuy, Carpentrassien portant bésicles, qui tenait, lui aussi, un pensionnat à Avignon, au quartier du Pont-Troué. Mais ici, pour mes goûts de provençaliste en herbe, j'eus, comme on dit, le museau dans le sac. ») En savoir +

  • Li Margarideto

    Après avoir commencé à publier ses poèmes dans les premières revues, très confidentielles, de la renaissance provençale, Lou Tambourinaire, le Ménestrel et Lou Bouil-Abaïsso, Roumanille fait paraître en 1847 son premier recueil de poésie : Li Margarideto (« Les Pâquerettes »). Frédéric Mistral et ses camarades du pensionnat Dupuy en écoutent les premières lectures avec bonheur. Comme le souligne Claude Mauron, spécialiste de l'œuvre de Frédéric Mistral, Roumanille rompt avec la majorité de la production provençale de l'époque, peu soucieuse de qualité littéraire : « Roumanille regarde du côté de Lamartine, et non des romances de cabanon, comme Bellot et tant d'autres ; il s'applique à soigner la forme de ses poèmes, tandis que beaucoup versifient à la diable, au nom de la « spontanéité de l'idiome local.» En savoir +

  • Li Meissoun

    En plaçant quelques vers signés « F. Mistral » dans son recueil Li Margarideto, Joseph Roumanille nous apprend que le jeune Mistral a alors déjà en portefeuille quelques essais littéraires, adaptation de fables de La Fontaine, traduction de psaumes et quelques courtes pièces poétiques. Mistral écrira plus tard qu'il composa ses premiers poèmes dès l'âge de 13 ou 14 ans, avant la rencontre avec Roumanille. Mais c'est vers la fin de 1847 et le début de 1848 que s'affirme une réelle volonté poétique.De cette époque nous connaissons deux textes, Nourado, adressé à Roumanille dans une lettre de 15 décembre 1847 et les premiers essais de Li Meissoun.Li Meissoun est un poème en quatre chants célébrant les moissons. Dans la lettre qui accompagne son envoi à Roumanille, Mistral le présente comme le résultat d'une enquête ethnographique :« En entreprenant cette œuvre, mon dessein a été de traiter le sujet au sérieux, de copier les mœurs de nos Provençaux telles qu'elles sont ... En savoir +

  • La Révolution de 1848

    En février 1848, Frédéric Mistral accueille avec joie l'avènement de la Seconde République. Partisan enthousiaste, il publie dans une revue locale, Le Coq, deux poèmes révolutionnaires, Le chant du peuple et Comment on devient libre qu’il cherchera même à faire publier dans le journal parisien La Semaine. Il plante également avec d’autres Républicains plusieurs arbres de la liberté. Il s’agit d’une période extrêmement intéressante de la vie du poète, qui va conduire Mistral à faire une distinction très stricte entre poésie et politique : ”la politique n’a rien à voir avec la poésie”, écrira-t-il en 1886 à Raoul Lafagette. Il essaiera aussi souvent que possible de se tenir à cette maxime. Cependant, il est encore ici un jeune auteur qui laisse transparaître ses convictions. En savoir +

  • Thèse de licence en droit

    Après une année de repos au Mas dóu Juge, Mistral est envoyé faire son droit à Aix en novembre 1848 et jusqu'en 1851. Il y fréquente assidûment la bibliothèque Méjanes et écrit des pièces éparses en provençal et en français, langue qu'il réserve aux écrits politiques. Il est intéressant de noter que parmi les membres du jury de soutenance figure Saint-René Taillandier, qui œuvrera par la suite, notamment par ses articles dans La Revue des Deux-Mondes, à la reconnaissance de la renaissance littéraire en langue d'oc. Diplômé, Mistral revient à Maillane avec ses parents, au Mas dóu Juge, où il met en chantier Mirèio.

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  • Source: gallica.bnf.fr

    Li Prouvençalo

    Mistral participe au Congrès des poètes provençaux d'Arles et à la publication du recueil collectif Li Prouvençalo. Ce recueil, réalisé par Joseph Roumanille, rassemble les poésies publiées de 1850 à 1851 dans La Commune, un journal d'Avignon. Il est préfacé par Saint-René Taillandier, professeur de littérature française à la Faculté des lettres de Montpellier. Dix poèmes de Mistral y figurent, dont La Bello d'Avoust extrait de Li Meissoun, aux cotés des poèmes d’autres grands auteurs provençaux. Le volume se complète par un Glossaire qui revendique en guise de conclusion l’« unité orthographique tant désirée ».

  • Fondation du Félibrige

    Le 21 mai 1854, au Château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne, une réunion a lieu avec Joseph Roumanille, Paul Giéra, Théodore Aubanel, Alphonse Tavan, Jean Brunet et Anselme Mathieu (une incertitude subsiste quant à la présence de ces deux derniers). Les poètes décident de s'allier pour la restauration de la langue d'oc et de se réunir sous le nom de "Félibres". Le mot "félibre" sera rapidement vulgarisé par les œuvres de ceux qui revendiquent leur appartenance au Félibrige. L'origine de ce mot est cependant soumise à controverse. Il aurait été découvert dans l’Oraison de Saint Anselme et adopté par Mistral. Sur le plan étymologique, plusieurs significations ont été proposées : "livres de la Loi" si l'on retient l'origine hébraïque ou "nourisson" pour une origine issue du bas-latin. Il donnera de nombreux dérivés : "félibrige", felibrejado, felibrejar qui contribueront à la vulgarisation du mouvement. Lire l'article "Fondation du Félibrige" sur Occitanica

  • Roumavagi deis Troubaires

    Il participe au Roumavagi deis Troubaires publié par Jean-Baptiste Gaut qui réunit en un volume « un grand nombre de compositions inédites, dont la plupart d’un mérite peu ordinaire » présentées lors du Congrès des poètes provençaux tenu à Aix en Provence en 1853. Précisant que « le mot roumavagi exprime, dans notre langue, une fête patronale, une réunion de plaisir faite avec un grand concours de monde. L’appellation de troubaire était celle par laquelle on désignait jadis les bardes de la langue romane. Le Roumavagi deis Troubaires est donc la fête moderne des troubadours ».

    >>Lire l'œuvre sur Occitanica
  • La Maison du Lézard

    A la mort de son père, François Mistral, Frédéric et sa mère emménagent à la "maison du lézard". Ce nom fait référence au cadran solaire orné d'un lézard placé par Frédéric Mistral sur sa façade. De 1855 à 1876, Frédéric Mistral y réside, 11 avenue Lamartine, au cœur de Maillane. C'est dans cette demeure que Mistral achèvera la rédaction de Mirèio, et de Calendau. Elle abrite aujourd'hui l'Office de tourisme de Maillane, le centre d'études mistraliennes et la Bibliothèque municipale.

    >>Voir la fiche d'inventaire

  • Armana prouvençau (Avignoun)
    Source: gallica.bnf.fr

    Premier numéro de l' Armana prouvençau

    C'est en novembre 1854, quelques mois seulement après la création du Félibrige que paraît le premier Armana prouvençau (1855). Entièrement rédigé en provençal, cet almanach est un outil didactique qui va permettre au Félibrige de s'adresser directement au peuple et plus particulièrement au peuple des campagnes. Il est, selon la formule de Mistral "bèn-vengu di païsan, gousta pèr li patrioto, estima pèr li letru, recerca pèr li artisto/bienvenu des paysans, goûté par les patriotes, estimé par les lettrés, recherché par les artistes" (Memòri e raconte, chap. XIII). Chaque fascicule ... En savoir +

  • Parution de Mirèio

    C’est en février 1859 que Frédéric Mistral publie Mirèio, son premier livre, qui rencontre assez rapidement un succès important, et lui vaudra le Prix Nobel de littérature en 1904. Ce livre marque le commencement d’un regain d’intérêt important pour la littérature des pays d'oc. Dans son sillage, de nombreux auteurs publieront abondamment, ce qui débouchera sur la première renaissance organisée de la littérature occitane. C’est sous le patronage du Félibrige, créé cinq ans plus tôt par Mistral, et six de ses amis comme le veut la “légende dorée”, que s’organisera ce mouvement inspiré de la Pléiade française. Si le succès de Mirèio après sa publication n'est nullement contestable, Mistral bénéficie néanmoins d’un terreau relativement favorable. En effet avant lui, deux grands auteurs de langue d’oc avaient commencé à ouvrir la voie. En savoir +

  • L'Entretien de Lamartine

    Lamartine lui consacre le 40ème entretien de son Cours familier de littérature dans lequel il reconnait en Mistral : « un poète qui crée une langue d’un idiome comme Pétrarque a créé l’italien, un poète qui d’un patois vulgaire fait un langage classique d’images et d’harmonie ravissant l’imagination et l’oreille, un poète qui joue sur la guimbarde de son village des symphonies de Mozart et de Beethoven… »

  • Le prix Montyon

    Mistral sera lauréat à plusieurs reprises des prix décernés par l’Académie Française, tour à tour en 1861, en 1884 et en 1897. En 1861, le Prix Montyon lui est décerné pour Mirèio. L’Académie déclare avoir « voulu reconnaître tout ce qui, dans cette France si active, intéresse les esprits par un emploi du talent au service de pures et touchantes pensées ; accueille ce mérite, en dehors même de notre idiome classique ». En 1884, le Prix Vitet viendra couronner l’ensemble de son œuvre et en 1897, le Prix Née pour Le Poème du Rhône. Bien que pressenti à plusieurs reprises pour un fauteuil d’Académicien, Mistral repoussera cette offre portée par plusieurs de ses amis.

  • Création de l'opéra Mireille à Paris

    Le 19 mai 1864 est créé sur la scène du Théâtre Lyrique à Paris l'opéra Mireille de Charles Gounod. Quelques mois après sa grande création lyrique Faust, le compositeur voit dès la sortie du poème épique Mirèio une nouvelle occasion de s'éloigner des conventions de l'opéra-comique alors en vogue pour proposer une véritable œuvre lyrique, portant une réelle dimension poétique. Charles Gounod contacte alors Frédéric Mistral qui l'invite à venir passer quelque temps chez lui, en Provence afin de pouvoir s'imprégner du climat de Mirèio et comprendre pleinement sa dimension tragique au contact des paysages et traditions provençales. Le compositeur écrira son opéra en quelques semaines, en contact avec les lieux, la culture et l'atmosphère qui imprègnent le texte de Frédéric Mistral. En savoir +

  • La Countesso

    Le poème la Coumtesso de Frédéric Mistral a été écrit à Maillane le 22 août 1866, il est adressé « au catalan don Victor Balaguer », alors exilé politique, réfugié en Provence. Le texte paraît dans l'Armana prouvençau en 1867 et sera publié la même année à Barcelone accompagné d'une version catalane par Victor Balaguer. En 1889, le même poème avec sa traduction française est publié dans Lis Isclo d’Or . En savoir +

  • I troubaïre catalan et la Coupo Santo

    En 1861, Damase Calvet en mission en France participe aux fêtes de la Tarasque et fait la connaissance de Mistral, Roumanille et Aubanel qu’il informe du rétablissement récent des Jeux Floraux de Catalogne(1859). À la suite de cette rencontre, Frédéric Mistral adresse aux Jeux Floraux de Barcelone l'ode I troubaïre catalan datée d'août 1861 et dédiée à Damase Calvet de Figuères. Le poème sera publié dans l’Armana prouvençau en 1862 et dans Lis Isclo d’Or en 1875. C’est une allégorie des liens historiques entre la Catalogne et la Provence exaltant la fraternité des deux peuples.

  • Parution de Calendau

    Calendau est un grand poème épique en 12 chants où transparaissent des thèmes chers à Mistral : l'exaltation de la "Nation" et de la "race" provençales. Calendau est également un poème didactique empli de symbolisme félibréen ayant pour but d'instruire le lecteur sur les mœurs, les métiers, et l'histoire de la Provence. Cette œuvre ne connaît pas à Paris le succès de Mirèio et vaut à Mistral des attaques contre ses idées "séparatistes". Le Poème raconte l'histoire de Calendal, pêcheur d'anchois de Cassis, devant accomplir pour conquérir la jeune femme qu'il aime une série d'exploits. Comme Mireille, Calendau a fait l'objet d'une adaptation en opéra (1894) par Paul Ferrier pour le livret et Henri Maréchal pour la musique.

  • Parution des Isclo d'Or

    Publié en 1876, Lis isclo d'or fait partie des deux grands recueils de poésies lyriques de Mistral. Il contient des pièces de circonstance, d'actualité, des poèmes de luttes historiques, et des contes en vers. Lis isclo d'or « contiennent en abondance des pièces qui comptent parmi les chefs d’œuvre du lyrisme de tous les temps et de tous les pays – dira un critique – chansons exquises dont le poète apprit le rythme et la couleur sur les genoux de sa mère ». Paul Mariéton voit dans cet ouvrage « la plus haute expression d’un idéal » et « un recueil qui résume la pensée du poète et l’étendue de son génie. »

  • Elaboration du Tresor dóu Felibrige

    Le Tresor dóu Felibrige ou Dictionnaire Provençal-Français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc que publie Frédéric Mistral de 1878 à 1886 est le fruit de vingt années de travail. L’ouvrage, en deux volumes in 4°, est une encyclopédie des parlers de langue d’oc contenant la signification des mots, la grammaire, la conjugaison, les expressions techniques et populaires, noms de lieux, noms propres, sobriquets, mœurs et coutumes… Dans un souci d’inventaire mais aussi de pédagogie Mistral fournit à la langue d’oc l’instrument scientifique et populaire qui manquait pour sa défense, à la fois œuvre d’érudition et de patriotisme

  • Publication de Nerto

    Troisième des grandes compositions poétiques de Frédéric Mistral, Nerto est un poème de 4000 vers octosyllabiques publié en 1884. Cette œuvre raconte les aventures de Nerte, une jeune fille vendue au diable par son père. L'action se déroule au bas Moyen Âge évoquant Arles et Avignon au temps des papes. En 1884, Nerto obtient le prix Vitet de l'Académie française. En 1924, le poème est adapté en opéra en quatre actes par Charles-Marie Widor (pour la musique) et Maurice Lénat (pour le livret).

  • Parution de la Rèino Jano

    L'héroïne de ce poème dramatique en cinq actes et en vers est la comtesse de Provence, Jeanne Ière de Naples (1326-1382). Mistral tente par son récit de réhabiliter ce personnage historique controversé en l'idéalisant. Cette tragédie repose sur le conflit amoureux entre Jeanne et son mari André de Hongrie. Au delà du conflit sentimental, le véritable drame du récit est politique. Il s'agit de savoir qui régnera sur la Provence : le personnage grossier septentrional ou la civilisation brillante du Midi représentée par la reine lettrée ; la force ou l'esprit.

  • Premier numéro de l'Aiòli

    Mistral crée l'Aiòli avec l'argent (10.000 F) du Prix Jean Reynaud qu'il obtient de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres pour Lou Tresor dóu Felibrige.

    Journal mensuel, publié à Avignon (empremarié di fraire Seguin), l'Aiòli défend la cause méridionale et le fédéralisme mais il se veut apolitique, provençal et non félibréen. Frédéric Mistral, qui publie en 1890 un appel à soutien au journal, en confie la rédaction à Folco de Baroncelli. Sa principale ligne éditoriale est ... En savoir +

  • Parution du Pouèmo dóu Rose

    Il s'agit d'un long poème en douze chants, sans rimes ni assonances, en vers décasyllabiques. Mistral l'a écrit en hommage au Rhône et à la batellerie fluviale. Le véritable héros en est le fleuve. Le thème principal de cette dernière grande épopée de Mistral est l'amour absolu, mais aussi le conflit entre l'homme et les forces de la nature. Pour le Poème du Rhône, Mistral recevra le Prix Née de l'Académie française d’une valeur de 5 000 francs.

  • Inauguration du Museon Arlaten

    Un projet de musée-bibliothèque dédié aux arts, à l'histoire, à la littérature et à l'ethnographie de la Provence est envisagé dès 1895 par Frédéric Mistral dans le journal L'Aiòli. Un an plus tard, le projet se précise : il s'agit désormais de créer en Arles, un musée ethnographique de la Provence rhodanienne, dans l'esprit du nouveau Musée national d'ethnographie du Trocadéro inauguré à Paris en 1878 et des collectes de folklore régional lancées pour l'Exposition universelle de 1900. Le médecin Émile Marignan, collaborateur du Musée du Trocadéro, soutient le projet mistralien et lui donne des bases scientifiques avec la publication en 1896 de l'Instruction pour la récolte des objets d’ethnographie du pays arlésien. >>Lire l'historique sur Occitanica

  • Frédéric Mistral reçoit le prix Nobel de littérature

    En 1904 le Prix Nobel de Littérature est attribué simultanément au mathématicien espagnol et dramaturge José Echegaray (1832-1916) et à Frédéric Mistral. La récompense attribuée à l’œuvre de Mistral est l’aboutissement de plusieurs années de démarches initiées par les romanistes allemands en faveur de cette reconnaissance. En 1901, le poète, critique et secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise, Carl David af Wirsén, fut désigné comme président du comité du Prix Nobel et fixa son choix sur le polonais Henryk Sienkiewicz, l’italien Antonio Fogazzaro et les français Frédéric Mistral et Sully Prudhomme.

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  • Parution de Moun espelido : memòri e raconte

    Parution de Mémoires et récits chez Roumanille à Avignon,souvenirs en prose où Mistral raconte avec esprit, simplicité et émotion l'histoire de sa jeunesse.

  • Parution de Discours e dicho

    Parution de Discours e dicho chez Roumanille à Avignon. Recueil de divers discours de Frédéric Mistral reflétant la pensée de l'auteur. Y sont rassemblés les discours annuels de la Sainte-Estelle et quelques articles de Mistral.

  • Une statue à Arles

    La statue fut inaugurée le 30 mai 1909, place du Forum, à l'occasion des commémorations du cinquantenaire de Mirèio à Arles et en présence de Frédéric Mistral. La veille était inauguré le Museon Arlaten, musée ethnographique dont le projet fut porté par le félibre de Maillane. La réalisation de cette statue fit l'objet d'une souscription nationale et internationale, à laquelle participèrent les plus hautes personnalités intellectuelles, culturelles et politiques de l'époque, ainsi que, et à sa demande, les amis du poète. >> Voir la fiche d'inventaire sur Occitanica

  • Publication de La Genèsi

    Frédéric Mistral traduit le texte de la Genèse à partir de 1878, sous le pseudonyme de Gui de Mount-Pavoun, au rythme d'un chapitre par an dans l'Armana Prouvençau. Ce texte sera publié en intégralité avec les versions française et latine chez l’éditeur Honoré Champion en 1910.

  • Parution de Lis Oulivado

    Publié en 1912, chez Lemerre, deux ans avant sa mort, Lis óulivado est le dernier grand recueil de poèmes lyriques de Frédéric Mistral. Il rassemble des poèmes écrits jusqu'en 1907, majoritairement des chansons.

  • Mort de Frédéric Mistral

    La tombe de Frédéric Mistral se trouve à Maillane dans le cimetière communal. Édifié en 1906, sur les indications de Mistral, le tombeau est une copie du Pavillon de la Reine Jeanne construit aux Baux de Provence. Une maquette en sera présentée à l’exposition des Beaux-arts tenue au Palais des Papes à Avignon en juin 1907.

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