Explorer les documents (15 total)

vignette_61065.jpg
Cinquante ans d'occitan dans l'enseignement public : entre légitimité et légalité / Patrick Couffin
Couffin, Patrick
Une approche diachronique décrit le cadre statutaire des langues régionales en France depuis la monarchie jusqu’au début du 21e siècle et notamment l’évolution institutionnelle de leur enseignement, en particulier de l’occitan.
Dans ce contexte sont analysées la fondation et l’évolution de cet enseignement public d’occitan issu de la Libération, dans le domaine spatio-linguistique de l’occitan languedocien. L’évolution de la didactique de l’occitan est précisée dans ce cadre ainsi que son adaptation à l’évolution des conditions historiques et sociales qui la légitiment et à l’évolution de la langue occitane elle-même. Parallèlement une législation et une réglementation propres confirment, encadrent, appuient ou limitent ces évolutions depuis la loi Deixonne jusqu’à la création de sections bilingues et d’un statut des personnels, jetant les bases d’une politique linguistique fondée sur l’enseignement public des langues régionales.
D’un point de vue synchronique les différentes pratiques d’enseignement public de l’occitan aujourd’hui, leurs succès et limites, les distorsions à chaque palier, sont définis à partir d’une enquête auprès des praticiens de l’enseignement scolaire public d’occitan en domaine languedocien, et des données statistiques recueillies.
Cette approche met en évidence les dynamiques et les problématiques spécifiques ou liées à l’évolution réglementaire: continuités - ruptures, méthodologie de l’éclectisme, militantisme pédagogique, intégration du cadre européen de référence pour les langues par une langue régionale non-officielle. En ce début de 21e siècle l’enseignement public d’occitan est à la croisée des chemins.
vignette_revol.jpg
Vidéoguide : La Révolution française et les langues de France (en langue occitane sous-titrée français)

Ce vidéoguide d'animation s'attache à l'étude de cette période charnière pour les langues de France, que constitua la Révolution française (1789-1799). 

Il a été réalisé en 2023 dans la continuité de la collection e-Anem, grâce au partenariat noué entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et l'Université Toulouse Jean-Jaurès. 

Version occitane sous-titrée en français.

Traduction française

Lorsqu’éclate la Révolution française, ses partisans sont confrontés à un dilemme : leur objectif est de répandre le message révolutionnaire dans le peuple afin d’obtenir son soutien. Or, seule une petite partie de la population connaît le français, le reste parle sa langue régionale.  

Dans un premier temps, les révolutionnaires conçoivent le projet de traduire les décrets révolutionnaires dans les langues de France. L’entreprise est colossale, et donne lieu à 96 volumes de traductions. 

Elle se heurte par ailleurs rapidement à différents obstacles : économiques, techniques et surtout idéologiques. Certains révolutionnaires prônent en effet une approche radicalement différente. Dès 1790, le Provençal Mirabeau déclarait « Il est temps de parler françois dans les lois françoises, et d'ensevelir ce style gothique sous les débris de la féodalité » tandis que l’abbé Grégoire lançait une vaste enquête sur les « moyens d’anéantir les patois ». 

La politique de traduction est finalement abandonnée alors que l'hostilité face aux langues régionales s'impose durant la Terreur. Le député Bertrand Barère tient un violent discours dans lequel il associe les langues de France aux fanatiques contre-révolutionnaires et à la barbarie. Il est relayé par l’abbé Grégoire qui préconise d’éliminer les parlers locaux au profit du français, qui devra seul être enseigné dans les écoles de la République. 

Ce climat où se mêle hostilité déclarée et prise en compte pragmatique de la réalité de terrain n’a cependant pas empêché l'usage des langues locales dans les écrits de propagande, révolutionnaires comme contre-révolutionnaires. À Toulouse, le père Sermet, ardent défenseur de la Révolution, dispose ainsi d’une notoriété considérable. 

Au final cependant, la Révolution voit le triomphe d’une ligne dure qui érige le français en seule langue de la liberté et du progrès, renvoyant les langues régionales au passé et à une société rétrograde. Un clivage idéologique en forme d’opposition binaire qui traverse les siècles et pèse encore de nos jours dans le paysage politique français.

vignette_revol.jpg
Vidéoguide : La Révolution française et les langues de France (en langue occitane sous-titrée occitan)

Ce vidéoguide d'animation s'attache à l'étude de cette période charnière pour les langues de France, que constitua la Révolution française (1789-1799). 

Il a été réalisé en 2023 dans la continuité de la collection e-Anem, grâce au partenariat noué entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et l'Université Toulouse Jean-Jaurès. 

Version occitane sous-titrée en français.

Traduction française

Lorsqu’éclate la Révolution française, ses partisans sont confrontés à un dilemme : leur objectif est de répandre le message révolutionnaire dans le peuple afin d’obtenir son soutien. Or, seule une petite partie de la population connaît le français, le reste parle sa langue régionale.  

Dans un premier temps, les révolutionnaires conçoivent le projet de traduire les décrets révolutionnaires dans les langues de France. L’entreprise est colossale, et donne lieu à 96 volumes de traductions. 

Elle se heurte par ailleurs rapidement à différents obstacles : économiques, techniques et surtout idéologiques. Certains révolutionnaires prônent en effet une approche radicalement différente. Dès 1790, le Provençal Mirabeau déclarait « Il est temps de parler françois dans les lois françoises, et d'ensevelir ce style gothique sous les débris de la féodalité » tandis que l’abbé Grégoire lançait une vaste enquête sur les « moyens d’anéantir les patois ». 

La politique de traduction est finalement abandonnée alors que l'hostilité face aux langues régionales s'impose durant la Terreur. Le député Bertrand Barère tient un violent discours dans lequel il associe les langues de France aux fanatiques contre-révolutionnaires et à la barbarie. Il est relayé par l’abbé Grégoire qui préconise d’éliminer les parlers locaux au profit du français, qui devra seul être enseigné dans les écoles de la République. 

Ce climat où se mêle hostilité déclarée et prise en compte pragmatique de la réalité de terrain n’a cependant pas empêché l'usage des langues locales dans les écrits de propagande, révolutionnaires comme contre-révolutionnaires. À Toulouse, le père Sermet, ardent défenseur de la Révolution, dispose ainsi d’une notoriété considérable. 

Au final cependant, la Révolution voit le triomphe d’une ligne dure qui érige le français en seule langue de la liberté et du progrès, renvoyant les langues régionales au passé et à une société rétrograde. Un clivage idéologique en forme d’opposition binaire qui traverse les siècles et pèse encore de nos jours dans le paysage politique français.

vignette_F68.jpg
Une précieuse et opportune contribution à la promotion des langues et cultures de France : communiqué du Centre de presse des langues de France
Centre de presse des langues de France
vignette_F53.jpg
Lettre d'Armand Keravel à Robert Lafont : 15 mai 1974
Keravel, Armand (1910-1999)
vignette-LO-14-1974.jpg
Lutte occitane. - Annada 03, n° 14, mars-avril 1974
Alverny, Michel d'. Directeur de publication
Journal d'information, Lutte occitane contient des articles contre l'extension du camp militaire du Larzac, il aborde aussi les problèmes de la viticulture et du tourisme en Occitanie.
Lutte occitane publie aussi des interviews et des articles de fonds permettant un appronfondissement des principes essentiels de sa ligne politique.
vignette_21769.jpg
Étude sociolinguistique sur la présence, les pratiques et les perceptions de la langue occitane en Aquitaine (2009)
En 2008 les collectivités publiques d'Aquitaine s’associaient pour lancer une grande enquête sociolinguistique sur les usages et perceptions de l’occitan, menée par la société Téléperformance en octobre et novembre 2008 auprès de 6 000 personnes représentatives des habitants de l'Aquitaine. Cette étude a été cofinancée par les Conseils généraux de la Dordogne, de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, et des Pyrénées-Atlantiques ainsi que par la Direction Régionale des Affaires Culturelles et le Conseil Régional d'Aquitaine, maître d’ouvrage.
L’objectif était de disposer de données précises sur le nombre et le profil sociologique des locuteurs d’occitan mais également sur la vision et les attentes des Midi-Pyrénéens en matière d’occitan.
Une étude similaire a été menée en 2010 en Région Midi-Pyrénées : consulter l'Étude sociolinguistique sur la présence, les pratiques et perceptions de la langue occitane en Midi-Pyrénées.
vignette_21768.jpg
Étude sociolinguistique sur la présence, les pratiques et les perceptions de la langue occitane en Midi-Pyrénées (2010)
Teleperformance
En 2010 les collectivités publiques de Midi-Pyrénées s’associaient pour lancer une grande enquête sociolinguistique sur les usages et perceptions de l’occitan, menée par la société Téléperformance en novembre et décembre 2010 auprès de 5 000 Midi-Pyrénéens.
Cette étude a été cofinancée par les Conseils généraux du Tarn, des Hautes-Pyrénées, du Gers et de l’Ariège ainsi que par la Direction Régionale des Affaires Culturelles et le Conseil Régional Midi-Pyrénées, maître d’ouvrage.
L’objectif était de disposer de données précises sur le nombre et le profil sociologique des locuteurs d’occitan mais également sur la vision et les attentes des Midi-Pyrénéens en matière d’occitan.
Une étude similaire avait été menée en 2008 en Région Aquitaine : consulter l'Étude sociolinguistique sur la présence, les pratiques et perceptions de la langue occitane en Aquitaine
vignette_21074.jpg
Convention-cadre pour le développement de l’enseignement de l’occitan dans 5 académies (Bordeaux, Limoges, Montpellier, Poitiers, Toulouse)
Cette convention s’inscrit dans la lignée des efforts du PS envers les langues et cultures régionales, ainsi que dans la refondation de l'École, l’un des axes de la volonté de réforme des gouvernements durant le quinquennats Hollande, par le biais de la Ministre Najat Vallaud-Belkacem et de sa réforme de l'enseignement au collège de 2015, qui suivait déjà la loi sur l’école primaire de 2013. Cette réforme avait provoqué des contestations, notamment pour l’enseignement de l’allemand, du latin et du grec, ainsi que des thèmes d’histoire.
Cette convention pour le développement et la structuration de l'enseignement contribue à la transmission de l’occitan dans les académies de Bordeaux, Limoges, Montpellier, Poitiers et Toulouse pour les années 2017/2022. Elle est signée par l’État, via le ministère de l'Éducation, les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ainsi que l’Office Public de la Langue Occitane. La convention a pour but de valoriser la langue et la culture occitanes dans l’enseignement des différentes académies concernées, et se fixe notamment comme objectif d’augmenter le nombre d’élèves possédant à l’issue de leur scolarité des compétences culturelles et de communication en occitan (niveau de langue dit B1). L'objectif est aussi d’augmenter le nombre d’élèves bénéficiant d’un enseignement bilingue français-occitan qui permet d’atteindre au lycée le niveau dit B2. La convention décrit ensuite comment devront se dérouler les cours, quels seront les modalités du parcours d'enseignement, comment seront évalués les élèves et comment ils seront encadrés. Elle s’attache également à définir quelles sont les compétences et contributions de chaque partie prenante, et à rappeler le cadre de référence législatif et réglementaire qui entoure cette convention. On y trouve également, à la fin, la transcription d’un discours de Madame Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
vignette-maurice-deixonne.jpg
Autour de la loi Deixonne / Philippe Martel
Martel, Philippe
Loi  du 11 janvier 1951  relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux, dite loi Deixonne (du nom de son rapporteur Maurice Deixonne, représenté ici), c'est la première loi française autorisant l'enseignement des langues régionales de France.
Philippe Martel fait une étude de cette loi dans son ouvrage  L'école française et l'occitan ou Le sourd et le bègue publié aux Presses universitaires de la Méditerranée.

Lire le texte sur OpenEdition
sur 2