Louis Puech est un chanoine et poète provençal du XVIIe siècle.
Il fut nommé prieur de la Tour-de-Bevon près de Sisteron puis il fit partie du chapitre métropolitain de St-Sauveur et devint enfin titulaire du prieuré de Baoux, dans le diocèse d’Apt.
Très tôt on le remarqua pour son goût pour la poésie, il excellait surtout dans les noëls et dans les vaudevilles. Il avait également l’esprit disposé à la satire et n’hésitait pas à critiquer son époque.
Pour en savoir + consulter :
Seul le titre de ce manuscrit est en français, la totalité du texte est en provençal. Il raconte l'Histoire de l'Ancien Testament, en cent soixante-sept strophes au rythme du Noël dei Boumian. Après l'histoire des Machabées, l'ouvrage continue : une strophe est consacrée à l'édit de l'empereur Auguste, une autre à la naissance de Jésus-Christ, une troisième, à la visite des trois rois, enfin une quatrième strophe portant pour titre “Visito dei Boumian” sert à relier avec le reste de l'ouvrage le fameux noël qui en forme la conclusion. Il s'agit peut être de l'original même de Puech dont celui-ci n'aura publié que le dernier épisode qui est, à vrai dire, la partie la plus remarquable de tout l'ouvrage ou il s'agit simplement d'un amateur de poésie provençale. C’est un mystère qu’il faudrait élucider.
Son plus célèbre noël est intitulé li Boumian (les Bohémiens). Il est constitué de douze couplets de onze vers qui mettent en scène des bohémiens lisant dans les lignes de la main de l'enfant Jésus sa destinée, de sa Passion à sa résurrection à l’enfant Jésus. Ce motif avait été développé par Lope de Vega dans Pastores de Belen.
Comme le rapporte la Biographie universelle ancienne et moderne de M. Michaud :
“Quand ce noël parut, des envieux dénoncèrent son auteur au cardinal de Grimaldi. Celui-ci reprocha durement au chanoine d’avoir mêlé les saints mystères de la religion à des scènes de bohémiens païens et vagabonds. Le poète répondit en présentant au prélat irrité le noël espagnol de Lopez de Vega, dont le sien n’était qu’une imitation ; il allégua de plus que cette composition avait reçu l’approbation du tribunal ecclésiastique, à cette époque assez ombrageux en matière de foi ; enfin il chanta son noël. Le cardinal, revenu de son erreur, tendit la main au chanoine poète et le combla de louanges”.
A l’époque d’Argens et de Lamettrie le chantaient en petit comité à la cour de l'empereur prussien Frédéric.
Il jouit encore de nos jours d’une grande popularité dans toute la Provence.