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Lire Frédéric Mistral en 2014 : captations vidéos du colloque du Centenaire Mistral
Altaïr-prod. Metteur en scène ou réalisateur
Centre Interrégional de Développement de l'Occitan. Producteur
À l'occasion du centenaire de la disparition de Frédéric Mistral, les universités de Bordeaux-III, Pau et Pays de l'Adour, Nice-Sophia Antipolis, Montpellier-III, Toulouse-II et le CIRDÒC-Mediatèca occitana ont proposé les 20 et 21 novembre 2014 un grand rendez-vous scientifique dédié à la relecture de l'œuvre du grand écrivain d'oc dans sa dimension esthétique et universelle, loin des préjugés d'une littérature régionaliste. Occitanica vous permet de revoir ce colloque, qui s'est tenu à l'auditorium de la médiathèque d'agglomération de Béziers Méditerranée.

Argumentaire du colloque


Le centenaire de la mort de Frédéric Mistral fait partie des commémorations nationales pour l’année 2014. Cela pourrait être l’occasion, au-delà des festivités et manifestations prévues, de remettre en lumière l’œuvre du grand poète provençal. En effet, nous sommes plusieurs à penser que si le nom de Mistral demeure plus ou moins connu, parfois cité plus ou moins à bon escient, son œuvre est peu lue, peu de critiques s’y réfèrent, et si quelques ouvrages ont vu le jour ces dernières années, ils ne suffisent pas à faire reconnaître comme il se devrait l’œuvre mistralienne. 

Nous nous proposons donc d’organiser un colloque sur l’œuvre de Frédéric Mistral. Cette manifestation aura lieu à Béziers, au CIRDOC, les 20 et 21 novembre 2014. Dès à présent, plusieurs établissements universitaires (Pau, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice) et plusieurs chercheurs ont manifesté leur intérêt. Nous vous proposons donc d’orienter votre réflexion selon quatre axes différents :     

  1. L’œuvre mistralienne proprement dite. Il s’agira de renouveler les approches critiques (textuelles, stylistiques, génériques, génétiques, psychanalytiques…) et de confronter le texte mistralien à une lecture critique, que ce soit pour les grands poèmes (Mirèio, Calendau, Nerto et Lou Pouèmo dóu Rose) ou pour des pièces mineures ou dispersées (poèmes recueillis dans Lis Isclo d’Or ou Lis Óulivado notamment), poésies ou proses. La critique a déjà dégagé diverses thématiques mistraliennes qu’il conviendrait de cerner et d’étudier à nouveau.   
  2. La stratégie littéraire mistralienne est double, provençale et française. Elle s’inscrit dans l’histoire littéraire des pays d’oc, en Provence en premier lieu, mais déborde très vite, et largement, sur l’ensemble des territoires de la langue d’oc. D’autre part, la lecture « française » de Mirèio a considérablement marqué cette reconnaissance, et Mistral est l’un des premiers écrivains d’oc à trouver un certain écho à Paris. Nous envisagerons de cerner avec plus d’acuité les antériorités et postérités mistraliennes dans la propre production d’oc, ainsi que les échos que cette œuvre a pu susciter dans les lettres françaises ainsi que dans les littératures « périphériques », sans oublier, bien sûr, la Catalogne.    
  3. La réception critique de l’œuvre mistralienne est importante. Il faudrait en faire plus amplement l’histoire, en mesurer l’ancrage dans la critique du XIXe siècle à nos jours, en évaluer la portée sociale sur l’image de l’œuvre et au-delà sur celle de la Provence. D’un autre point de vue, il serait nécessaire d’étudier les contenus et les formes des essais critiques consacrés à Mistral, sans oublier la personnalité même des essayistes, ainsi que la place que tient cette œuvre dans leur champ d’investigation.    
  4. La constitution de l’œuvre mistralienne bouleverse le paysage littéraire d’oc, mais également la langue et ses diverses représentations. L’apparition de cette œuvre s’accompagne, chez Mistral et ses amis félibres, de la constitution d’une expression à portée de la littérature qu’ils entendent instituer. Cette langue, reconnue par la postérité comme mistralienne, a trouvé en littérature un destin particulier. Dans la constitution de l’œuvre proprement dite, comme dans sa diffusion, nous nous interrogerons sur les éléments constitutifs de cette langue, sur les marques littéraires qu’elle entend tracer, sur son origine et ses fondements, sur son inscription enfin dans une réalité et une représentation propres au XIXe siècle.

Comité Scientifique  

Jean-Yves Casanova (Pau), Katy Bernard (Bordeaux), Guy Latry (Bordeaux), Philippe Gardy (Montpellier), Joelle Ginestet (Toulouse), Jean-François Courouau (Toulouse), Patrick Sauzet (Toulouse), François Pic (Toulouse), Philippe Martel (Montpellier), Marie-Jeanne Verny (Montpellier), Rémy Gasiglia (Nice)