Lecture par Max Rouquette d'un extrait du poème tiré du recueil Lo maucòr de l'unicòrn (Le tourment de la licorne) (éd. Domens, 2000).
Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Max Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction :
IL Y AVAIT...
Il y avait les grandes constellations.
Il y avait des astres qui se rompaient
comme pain aux mains des anges.
Dans la paume de la main
une goutte d'eau perdue.
Au fond de la mer était
ma souffrance toute nue. (fin de l'extrait sonore)
Et il y avait cette nuit,
une nuit de fin des temps
qui jouait à cache-cache
comme pour mieux rassurer
la jeune fée Crapaudine
qui pleurait dans le jardin
de voir se faner son corps
au soleil des aubergines.
Lecture par Yves Rouquette d'un extrait de son poème L'écrivain Public, en occitan. Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Yves Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction du texte :
Quand j'aurai tout perdu
mes souvenirs ma langue et le goût de la lutte
J'irai à nouveau vers vous tous
hommes miens
charretiers journaliers bergers valets de ferme
visages oubliés éperdus reniés
dans un temps qui ne veut
ni ne peut éclore
et je trouverai dans vos yeux
dans vos mains que je presserai
dans vos cris jetés sans fin
d'un bout à l'autre de la terre
et que rien ne peut faire cesser
une raison de croire encore
Je serai à nouveau pour vous
habitants lourds et maladroits
d'un pays à la voix d'enfance et de terre
le petit enfant que je n'ai jamais cessé d'être
un enfant de la ville en quête de l'amour
du peuplier flexible comme une chanson de laboureur
hantant les hauts-plateaux de votre mémoire
d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre
que le livre du temps qu'il fait (fin de l'extrait sonore)
Je dresserai ma table
contre la ruée des collines
et je me ferai pour vous
écrivain public