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I avià / Max Rouquette
Rouquette, Max (1908-2005)

Lecture par Max Rouquette d'un extrait du poème tiré du recueil Lo maucòr de l'unicòrn (Le tourment de la licorne) (éd. Domens, 2000).

Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Max Rouquette (en savoir plus), produit par  Aura - Occitània Productions.

 


Traduction : 


IL Y AVAIT...

      Il y avait les grandes constellations.

Il y avait des astres qui se rompaient

      comme pain aux mains des anges.


Dans la paume de la main

      une goutte d'eau perdue.

Au fond de la mer était

      ma souffrance toute nue. (fin de l'extrait sonore)


Et il y avait cette nuit,

      une nuit de fin des temps

qui jouait à cache-cache

      comme pour mieux rassurer


la jeune fée Crapaudine

      qui pleurait dans le jardin

de voir se faner son corps

      au soleil des aubergines.

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Yves Rouquette dit « L'Escrivèire public »
Rouquette, Yves

Lecture par Yves Rouquette d'un extrait de son poème L'écrivain Public, en occitan. Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Yves Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.


Traduction du texte : 

Quand j'aurai tout perdu

mes souvenirs ma langue et le goût de la lutte

J'irai à nouveau vers vous tous

hommes miens

charretiers journaliers bergers valets de ferme

visages oubliés éperdus reniés

dans un temps qui ne veut

ni ne peut éclore

et je trouverai dans vos yeux

dans vos mains que je presserai

dans vos cris jetés sans fin

d'un bout à l'autre de la terre

et que rien ne peut faire cesser

une raison de croire encore


Je serai à nouveau pour vous

habitants lourds et maladroits

d'un pays à la voix d'enfance et de terre

le petit enfant que je n'ai jamais cessé d'être

un enfant de la ville en quête de l'amour

du peuplier flexible comme une chanson de laboureur

hantant les hauts-plateaux de votre mémoire

d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre

que le livre du temps qu'il fait (fin de l'extrait sonore)


Je dresserai ma table

contre la ruée des collines

et je me ferai pour vous

écrivain public