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Les voix de la modernité
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Las Voses de la modernitat - Les voix de la modernité
  est une invitation à découvrir une création poétique vivante et riche, en dialogue avec le Monde et l'Histoire, loin du cliché d'une culture occitane forcément « provincialisée ». Célébration de l'oralité poétique, ce parcours virtuel permet d'accéder à des extraits mais également à des textes complets et donne à entendre, lorsque le document existe, le poème mis en voix, parfois dans la voix du poète lui-même. C'est un parcours virtuel dynamique, qui sans chercher à l'exhaustivité, évolue au gré des rencontres et des projets.

Ainsi, suite à la coproduction du coffret Arbres par les éditions Cardabelle et le CIRDÒC, Voses vous propose un nouvel angle d'interprétation, la rencontre entre les arts poétiques et photographiques initiée par l'artiste Georges Souche. Arbres c'est une première série de 12 cartes postales proposant 12 extraits de textes de quelques-unes des grandes voix de la poésie occitane du XXe siècle : Léon Cordes, Max Rouquette, Marcelle Delpastre, René Nelli... Des textes auxquels viennent faire écho les photographies de Georges Souches autour d'une même figure emblématique, l'arbre. Une découverte de la littérature occitane sur support graphique que Voses propose de poursuivre et d'approfondir en ligne, par un système de liens et de flashcodes.
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Sonets : IV-3 / Bernard Manciet
Manciet, Bernard

Lecture par Bernard Manciet d'un extrait de ses Sonets, en occitan.

Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Bernard Manciet (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.



Traduction du texte : 

 

Lorsque le soleil fait monter les larmes

de la mer à Cordouan

aiguisé vert tournante serpe

toi tu es le navire bien chargé

 

sur l'estuaire il pleut du froment et un tourbillon

de poivre sur nos récoltes de claquements

les voiles l'une et l'autre abrègent les vagues

notre soleil appareillé

 

batteuse de soleils du soir ou d'embrayages

ardents nous allons et tanguons et boitons

haut avec les îles et les lacs soudains (fin de l'extrait sonore)

 

tu fais se lever -beau Cédov- nos nuits de gloire

tu élèves la marée montante

tu portes la mer

 
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Bernard Manciet lit un extrait de son roman Lo gojat de noveme
Manciet, Bernard (1923-2005)

Enregistrement inédit de Bernard Manciet lisant l'incipit du Gojat de Noveme, réalisé chez l'auteur, à Trensacq dans les Landes, par Serge Javaloyès, directeur de la revue et des éditions Reclams.

Ce roman, paru la première fois en 1964 (Toulouse, Institut d'estudis occitans) et plusieurs fois réédité (Reclams, 1995 et 2003), est une des œuvres majeures de la littérature occitane du XXe siècle.

"Lo gojat de noveme est le nom que donne Bernard, le narrateur à cet étranger qui vient chaque année au Barrail pour quelques jours puis reprend son chemin vers on ne sait quel destin. Une année, il ne réapparaît pas. Commence alors une longue attente d'une famille écrasée par la misère et l'isolement. Il reviendra pourtant, le jeune homme de novembre, mais rien ne sera plus comme avant. Bernard devra continuer à vivre dans ce monde à l'agonie malgré la tuberculose qui l'étouffe ; vivre jusqu'au bout du souffle, pour dire le secret qui déchire son âme d'homme." Présentation de l'éditeur, Lo Gojat de Noveme, Editions Reclams, Collection "Obras", 2003. 

Bernard Manciet, Bernat Manciet en occitan (Sabres, 1923 – Mont-de-Marsan, 2005), écrivain d'expression gasconne et française, est une figure majeure de la littérature occitane du XXe siècle.

Traduction française de l'incipit de Lo gojat de noveme (Edicions Reclams, Pau, 2003).

"Une fois que le marchand de sangsues était revenu de l'étang d'Aureilhan, passaient encore les gens de Labrit de retour de la foire de septembre, avec leurs bâches blanches. Puis c'étaient les palombes, et nous criions: "Ohé...uu..." sur la lande. Et puis le mauvais temps. Au bourg, quand s'étaient éteintes les lampes à acétylène des baraques, les soirs de Saint-Martin, et éteint le fromage rond du poste d'essence - on entendait quelques temps encore le marchant d'appeaux, la nuit, sur notre chemin -, nous étions dans l'hiver. Les gitans faisaient du feu, un soir, deux soirs, quand ils se trouvaient à passer. Quant aux autres pauvres diables, les gens du Cirque ou les colporteurs de la montagne, ceux-là ne viendraient se chauffer chez nous qu'un moment : depuis le chemin on voyait rougeoyer notre foyer."