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CIRDOC - Institut occitan de cultura


Tè ! lo podcast, la chaîne sonore du CIRDOC - Institut occitan de cultura.


Le CIRDOC – Institut occitan de cultura vous propose Tè ! le podcast, une chaîne sonore pour partir à la rencontre de la culture occitane sous toutes ses formes : histoire, pensée ou création, figures emblématiques ou inconnues.

Découvrez de nouveaux épisodes toute l'année.
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La chanson de langue d'oc contemporaine et l'Italie, ancrage dialectal et dynamiques transnationales
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Le 4 octobre 2019 se tenait à la faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines de l'Université Aix-Marseille la journée d'études CAER « La chanson de langue d'oc contemporaine et l'Italie : ancrage dialectal et dynamiques transnationales », dans le cadre du programme « Chanson : les ondes du monde ».

Une journée organisée par Estelle Ceccarini (DEI-CAER) en partenariat avec le CIRDOC - Institut occitan de cultura, filmée par l'association Artoscopie.
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Une anthologie de Garibaldi proposée par Laurenç Revest
Revest, Laurent (1981-....)
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La puòrta esconduda
Cultura Viva Televisioun
« Vous ne l'avez jamais fait ce rêve ? Vous savez bien, celui de voyager à travers le temps ! D'aller, revenir dans le passé, dans le futur, dans toutes les époques. À Nice c'est possible, car sous les pieds de la statue Giuseppe Garibaldi, sur la place du même nom, il y a l'outil pour remonter l'horloge : la porte cachée.
Premier documentaire de la chaîne Cultura Viva Televisioun, « La puòrta esconduda » est une promenade dans le patrimoine et l'histoire niçoise, notamment celle du XVIème siècle.
Un format long de 45 minutes. »

(résumé : Cultura Viva Televisioun)
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Confinement d'un autre temps : la peste
Cultura Viva Televisioun
La chaîne de télévision nissarde Cultura Viva revient sur l'histoire des épidémies qui ont secoué le monde occitan.

La peste fut présente ici entre le XIVe et le XVIIIe siècle, où l'on dénombra pas moins de 102 épisodes de cette calamité qui, bien souvent, arrivait du port de Marseille. Comme en cette fameuse année 1348 où elle fut terrible, comme l'illustre cet éloquent proverbe : « En 1348, sur 100 on n'en sauvait pas huit »... Il est vrai qu'en Europe on vit disparaître alors la moitié de la population. La ville de Nice, quant à elle, passa de 13 000 à 5 000 habitants.

[résumé : Cultura Viva Televisioun]

Voir l'autre épisode d'Embarrament d'un autre temps : lo colerà
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Confinement d'un autre temps : le choléra
Cultura Viva Televisioun
La chaîne de télévision nissarde Cultura Viva revient sur l'histoire des épidémies qui ont secoué le monde occitan. Au XIXème siècle, venu d'Inde, le choléra fait des ravages à Nice. Moins mortel que la peste, il n'en laissera pas moins de nombreuses traces dans le paysage de la ville. C'est cette épidémie, par exemple, qui est à l'origine de l'Eglise du Voeu.


Voir l'autre épisode d'Embarrament d'un autre temps : la pèsta
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Les morphèmes du pluriel en occitan vivaroalpin : le cas de Puget-Théniers
Revest, Laurent (1981-....)

Laurenç Revest, Docteur en Linguistique, consacre cet article à la question du -S dans les morphèmes du pluriel en occitan vivaro-alpin. Il s'intéresse particulièrement au parler de la commune de Puget-Théniers.

La Baio de Sampeyre : carnaval dans les vallées occitanes d'Italie
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Cette fête a lieu tous les cinq ans à Sampeyre au cœur des Vallées occitanes d'Italie. Le nom de « Baio » viendrait du mot occitan « abadiá » et renverrait aux « abbés de jeunesse », jeunes gens qui avaient pour fonction d'organiser les fêtes de la communauté.

 

 

1/ La pratique aujourd’hui

Cette fête carnavalesque a lieu tous les cinq ans dans la Val Varaita, dans la province de Cuneo, au cœur des Valadas occitanas d'Italie. La plus célèbre est celle de Sampeyre. Le nom de la fête de la Baio viendrait du mot occitan « abadiá » et renverrait aux traditions des « abbés de jeunesse », ces jeunes gens qui avaient traditionnellement pour fonction d'organiser les fêtes de la communauté.

Un ensemble de rites se déroule sur trois jours au mois de février : les deux dimanches avant le carnaval et le Jeudi gras.

Photogr. : Bernard Delort

La Baio est un grand cortège d'hommes costumés, certains en « Maures », d'autres travestis en femmes, d'autres coiffés de mitres spectaculaires.

Les personnages historiques composant le cortège sont les suivants : l'Abà, il Tesoriere, le Cavalìe (cavalieri), le Tambourn majour, l'Arlequin, les Sarazine, la Segnourine (signorine), le Tambourin (tamburini), le Sapeur, le Grec (greci), l'Escarlinìe, l'Espous (sposi), les Segnouri (signori), le Sounadour (suonatori), le Uzuart, le Granatìe, le Morou (i neri) et le Turc, le Viéi et la Viéio (il vecchio e la vecchia), et le Cantinìe (cantiniere).

Les « Sonadors » sont l'élément central de la fête, faisant danser toute la journée et toute la nuit après que des sapeurs ont brisé à la hache une barrière de bois symbolique.

Photogr. : Bernard Delort

Les journées commencent à l'appel des « Tambourins » et continuent avec des défilés dans les différents cantons. La Baio est particulièrement spectaculaire par la qualité et la diversité des costumes, qui sont hérités de différentes époques de l'histoire de la vallée. On reconnaît en particulier la garde armée sous les traits des « Ussari », en costume de hussards de l'époque napoléonienne. Comme tout carnaval en Occitanie, le procès représente le point d'orgue du Jeudi gras.

Ici, le coup de théâtre des fêtes de la Baio est immuablement la fuite du trésorier avec la caisse remplie d'argent. Le public assiste à sa capture, son procès, sa condamnation à mort et enfin sa grâce.

Photogr. : Bernard Delort

2/ Apprentissage et transmission

Ce carnaval permet à tous les habitants de la vallée d'être des acteurs de la fête. En effet, bien que le cortège soit réservé aux hommes qui sont les seuls à pouvoir se déguiser sous les traits des personnages liés à la tradition historique locale, la population entière participe à l'organisation et à la préparation notamment des costumes.

3/ Historique

Ce carnaval commémore la victoire des habitants des vallées contre les invasions sarrasines en Provence et dans les Alpes à la fin du Xe siècle, aux alentours de 975-980. Cette hypothèse est néanmoins remise en question. Des éléments des différentes époques marquantes de l'histoire de la vallée ont été incorporés comme par exemple les hussards de l'époque napoléonienne.

Photogr. : Bernard Delort

4/ Sauvegarde

Cette pratique qui ne se renouvelle qu'une fois tous les cinq ans ne fait pas l'objet d'une protection particulière d'un point de vue patrimonial. Ses rituels sont très codifiés et très peu de place est laissée à l'improvisation autant d'un point de vue des costumes que des rôles des personnages ou du déroulement de la fête. Ce carnaval est toutefois mis en valeur par la région du Piémont.

5/ Acteurs de la pratique

Tous les habitants de cette vallée son acteurs de la Baio de Sampeyre.

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Occitan langue olympique
L’organisation des jeux olympiques d’hiver en 2006 dans la province de Turin, dont une partie du domaine skiable est situé dans les vallées occitanophones d’Italie, les « Valadas » représenta une opportunité historique pour les acteurs associatifs engagés pour la promotion de l’occitan, autour de la Chambra d’òc, et les pouvoirs publics régionaux (Province de Turin et Région Piemonte) qui construisaient au même moment une politique de valorisation des minorités linguistiques à la suite du vote de la loi italienne n° 482 du 15 décembre 1999 « sur la protection des minorités linguistiques historiques ».

Le modèle est celui des autorités catalanes qui avaient réussi, notamment grâce à l’engagement du maire de Barcelone Pasqual Maragall alors président du comité de candidature, à faire du catalan l’une des quatre langues officielles des JO de Barcelone en 1992. Les acteurs associatifs et institutions des Vallées occitanes d’Italie lancèrent une campagne de sensibilisation « Occitan lenga olimpica » dont le but affiché était d’affirmer l’identité occitane des montagnes turinoises où se déroule l’événement en profitant de la visibilité mondiale offerte par l’événement. Pour les acteurs de la promotion de l’occitan dans les « Valadas », majoritairement actifs dans la province voisine de Cuneo, c’était aussi une occasion d’étendre la prise de conscience populaire et un développement des actions en faveur de l’occitan dans la province de Turin.

Les Vallées occitanes d’Italie ont découvert leur « occitanité » assez récemment, suite à l’arrivée sur leur territoire au milieu des années 1960 de François Fontan (1929-1979), activiste important de la période quoique controversé, théoricien de l’ethnisme et fondateur du Parti nationaliste occitan. Inès Cavalcanti de la Chambra d’òc, cheville-ouvrière de la campagne Occitan lenga olimpica retrace cette prise de conscience dans un article qui lui est consacré dans la revue Ethnologie française : « Jusqu’en 1970, je ne savais pas que j’étais Occitane, je ne savais même pas le nom de la langue que je parlais. Pour désigner notre langue, on disait parler a nosto modo. On voyait les vallées comme un lieu isolé, sans identité et, dans un certain sens, sans futur. François Fontan, Occitan venu de l’autre côté des Alpes, s’est installé un jour à Frassino dans la Vallée Varaita et avec sa « prédication » sur l’Occitanie, il m’a ouvert une fenêtre, j’ai regardé dehors et j’ai découvert un autre monde. »  Cette prise de conscience récente d’une appartenance à une communauté linguistique - et de « destin » pour les militants dans la lignée du projet nationaliste de Fontan - peut apparaître pour certains comme artificielle, concevant la langue locale dans son environnement et ses spécificités locales, refusant en particulier la normalisation graphique venue du Languedoc. Une organisation, la Consulta Provenzale, se mobilisa contre la campagne « Occitan lenga olimpica ». Leur argumentation fut relayée en France par les adversaires provençalistes à l’idée d’une langue occitane commune et donna lieu à une question écrite au gouvernement du sénateur des Bouches-du-Rhônes André Vallet en avril 2004. Ils défendent l’idée que la campagne de sensibilisation serait une tentative « occitaniste » d’imposer sur les territoires des Valadas une langue artificielle qui ne serait pas celle du territoire. L’appartenance des parlers « a nosto modo » à l’ensemble occitan est cependant assez comprise par les pouvoirs publics et les habitants des Valadas pour mettre en œuvre durant toute la durée des JO de Turin la campagne de sensibilisation « Occitan lenga olimpica » : guichets d’information des journalistes et du publics, actes officiels en langue occitane, rencontres linguistiques et culturelles, etc.

Menée officiellement par les institutions publiques, la campagne marque indéniablement un jalon dans l’histoire de la reconnaissance officielle et internationale de l’occitan comme langue contemporaine parlée des Alpes italiennes jusqu’à l’Atlantique. Paradoxalement, c’est dans cette région récemment « occitanisée » que l’action et l’affirmation collective d’une occitanité peut paraître parfois la plus forte, en particulier parce qu’elles sont portées - comme du côté Espagnol (Aran en Catalogne) - par des politiques nationales et territoriales en soutien à la reconnaissance officielle et la promotion de l’usage des langues territoriales. Fort du succès et de l’impact de la campagne Occitan lenga olimpica, la Chambra d’òc lancera deux ans plus tard une des initiatives parmi les plus marquantes de la décennie 2000 pour l’affirmation occitane : une mobilisation de tous les territoires de l’Occitanie autour de leur langue et culture commune autour d’une grande marche de 1’300 km, « Occitània a pè », depuis les Valadas jusqu’à la Catalogne occitanophone (Aran) en traversant une partie de l’Occitanie française.
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L'Espace Occitan à Dronier en Italie - Tè Vé Òc
Cros, Amy. Metteur en scène ou réalisateur

Émission du 13 février 2019

L'Espace Occitan a vu le jour il y a bientôt 20 ans à Draonier, dans la Val Maira, l'une des vallées occitanes d'Italie. Nous avons rencontré Rosella Pellerino, directrice scientifique à l'Espace occitan. Elle nous y explique le fonctionnement du lieu, ses activités et ses projets numériques pour mieux toucher le public. L'espace Occitan rassemble les trois organismes que sont l'institut, le centre de documentation et le musée. Par ce reportage nous vous présentons un site riche et pluriel, ainsi que des séquences tournées au musée "Sòn de lenga". Une plongée dans les missions multiples de l'équipe de l'Espace Occitan qui, parti d'un simple dépôt de quelques documents et livres, est deveni un véritable espace scientifique, grand et dynamique.

Un reportage d'Amy Cros.

[résumé de Tè Vé Òc]

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