La liro ensoulelhado d’Isidore Pagés poète narbonnais
La liro ensoulelhado est le titre d'un cahier de poésies en occitan écrites par Isidore Pagés, poète audois primé aux Jeux-floraux de l’Escolo audenco de Carcassonne en 1908 pour son poème « A la fountaïno ». Son cahier, rédigé au mois de février 1910, contient 39 poèmes dont plusieurs ont été primés aux concours de poésies à Carcassonne, Narbonne 1908 (La barbo), Cette 1908 (Uno beilho d’elecsîu), Avignon 1907 (Lou baquiè Guilhaumet), Béziers 1908 (Lou dourmi letargique), Montauban 1908 (Bernat lou tracassiè). Certains de ces poèmes ont été publiés au cours de l'année 1909 dans la Gazette mondaine de l'Aude et du Roussillon : Journal littéraire, artistique, théâtral, judiciaire et sportif, paraissant le dimanche.
Le manuscrit qui semble être une partie de l’œuvre méconnue d'Isidore Pagés, accompagné de plusieurs dessins exécutés à la plume et représentant les principaux monuments de la ville de Narbonne, a été confié au CIRDOC par Monsieur Gilbert Viviès de Marcorignan.
Le fragment de poème en occitan imité du traité De Consolatione Philosophae de Boèce (480?-524) est considéré comme « le plus ancien monument littéraire de la langue d'oc » (Paul Meyer). Cette œuvre morale est attribuée à un clerc limousin. Il a sans douté été composé et copié à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges dans le premier tiers du XIe siècle.
Le manuscrit qui comprend les 258 vers liminaires du poème (le dernier est tronqué au deuxième mot) est conservé dans un recueil de manuscrits religieux provenant de l'abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire (abbaye de Fleury). Il est aujourd'hui conservé au sein du fonds ancien de la Bibliothèque d'Orléans (ms. 444, pp. 269-275).